Une fausse route : le moi d'opposition

PODCAST - épisode 25

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Je suis l'ainée d'une fratrie de deux. J'ai longtemps cru que c'était la pire place! J'avais le sentiment que personne n'a plus jamais fait attention à moi après la naissance de mon frère. J'ai toujours dû montrer l'exemple, secondé ma mère à la maison, suivi le mouvement de l'autorité parentale sans que, jamais, on ne m'écoute vraiment, me demande mon avis sur quoi que ce soit. Cela a toujours été difficile pour moi, compte tenu des circonstances, de savoir qui j'étais. Et le contrecoup à la mort de ma mère a failli être rude. Pour m'affirmer, tenter d'exister un peu, j'avais l'impression que l'opposition systématique était le seul moyen pour moi d'acquérir un statut d'individu à part entière… De ne pas être assimilée à ma mère à qui du coup je faisais penser par mes habitudes acquises à ses côtés, toutes ces années, à la prendre comme modèle. Mais j'ai pris conscience alors que je n'étais en fait que colère. Alors j'ai décidé d'arrêter de souffrir et de rendre ma famille responsable de mon état, et j'ai trouvé d'autres méthodes de grandir : j'ai poursuivi MON chemin, sans désir autre que celui d'être bien, bien pour moi-même surtout. J'ai trouvé le métier que j'occupe aujourd'hui, ma vocation. Et 'est ainsi que j'ai grandi.